

La Génétique

"Le meilleur des mondes",
une fiction contée qui
parle de l'eugénisme

Francis Galton,
inventeur du terme
"eugénisme" et partisan
des mouvements eugénistes
Depuis l'antiquité, à Sparte, l'homme aspire à incarner un espèce en amélioration.
Il tente alors d'améliorer son patrimoine génétique. Ainsi depuis le début du
XIXe siècle on parle de mariage eugéniste (viriculture) visant à améliorer les lignées.
L'étymologie du mot « eugénisme » est grecque : eu (« bien ») et gennaô (« engendrer »),
ce qui signifie littéralement « bien naître ». Les philosophies qui l'ont prôné au cours
de notre histoire ont été le marxisme, le malthusianisme, le darwinisme social...
mais sa révélation semble venir de façon moins excessive.
Il existe deux types d'eugénisme dont les définitions ont évolué au cours des temps scientifiques ; un dit « positif », qui viserait à stimuler l'amélioration de la race humaine, un autre dit « négatif » qui suppose la sélection des organisme , voire l’exclusion des organismes porteurs de gênes indésirables, comme l'abandon des embryons malades dans un DPI par exemple. Les définitions restent floues et semblent se combiner...
Mais de nos jours, avec les forts progrès dans le domaine du génie génétique, et des
techniques telles que la PMA (procréation médicalement assistée), on agit directement
sur le patrimoine génétique, et les limites entres pratiques sélectives et les techniques
médicales deviennent elles aussi vaguent.
Et on l'a vu précédemment, que les connaissances concernant le génome, le séquençage, les enzymes de restriction ou le DPI subissent des avancées spectaculaires, on va de surprises en surprises dans le monde de la génétique. Néanmoins, ces techniques ne sont pas mises au point pour rester inutiles, elles ont une finalité, un but, qui peut diverger.
D'autre part, on a assisté à un changement dans l'environnement des naissances : de plus en plus le DPI permet à des parents d'avoir des enfants sains, dans le cas ou l'un des parents est malade par exemple, mais de plus en plus, les DPI, ou les FIV (fécondation in vitro), tendent à être utilisé à des fins de convenances personnelles des parents.
Ainsi certaines dérives existent déjà, des dérives qui visent à faire naître des enfants qui correspondent aux attentes des parents, ou de celles de la société.
Dans ce reportage, on découvre que ces procédés sont allègrement pratiqués aux États-Unis par exemple...
Ce reportage a été réalisé il y a plus d'un an et demi. Depuis les coûts sont amoindris, et le choix de la couleur des yeux par exemple est en mesure d'être offert. Il s'agit d'un véritable business, soumis aux lois du marché.
Parallèlement, on sait aujourd'hui déceler au stade de l'embryon des diabètes de type un et deux, les maladies auto-immunes, le trouble bipolaire, le cancer du sein, le cancer colorectal, les maladies du cœur, l'hypertension, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde.
« Le Monde » cite à l'égard de cette clinique :
« Une fois reconnu en Californie, le docteur Steinberg a ouvert des succursales à Las Vegas et à New York. Il a aussi monté une clinique à Mexico : "La loi mexicaine autorise le diagnostic préimplantatoire, sans plus de précision. C'est suffisant." »
Ici, les déficiences matrimoniales ne sont pas abordées.
Après le diagnostique de la couleur des yeux, par exemple :
« Voyant la polémique s'envenimer, le docteur Steinberg a annulé son projet. Pourtant, il reste persuadé que l'avenir lui donnera raison. Car contrairement aux élites intellectuelles, le peuple américain adopte ces innovations en douceur, sans états d'âme »
Il semble alors que les gens ont recours à de telles pratiques, sans réfléchir ?
« Certains couples en profitaient pour demander si le Fertility Institute pouvait sélectionner les embryons qui donneraient des enfants athlétiques ou endurants :"Tout ça est très normal : depuis la nuit des temps, les parents rêvent d'avoir des enfants vigoureux, beaux, intelligents. Ils sont prêts à tous les sacrifices pour les aider à réussir dans la vie." »
Et le RT cite :
« Grâce aux progrès constants des puces à ADN, tant en terme de puissance que de baisse des coûts, Il est à présent certain que d'ici à une dizaine d'années il sera possible pour chacun de faire séquencer son génome et ses spécificités. Il deviendra alors possible de manière fiable et peu onéreuse d'évaluer les risques de survenue d'un grand nombre de maladies pour un individu donné et de lui proposer une prévention et des traitements personnalisés beaucoup plus efficaces et mieux tolérés. »
En effet, pour sa part, la connaissance du génome doit concerner son ensemble. Et quoi de mieux pour comprendre les mécanismes de l'organisme que de connaître la nature et les propriétés, puis le fonctionnement des protéines codées par l'ADN ? Ceci permet une meilleur compréhension du corps humain, dans le but peut-être de soigner des maladies, en palliant aux failles, puis en proposant des traitements adaptés, plus encore la médecine personnelle.
De ce fait, si l'on connaît les gênes qui impliquent des caractères, certains en profiteront pour perfectionner leur carte de DPI, ils pourront alors proposer des enfants dont le QI seraient plus élevé, des enfants aux capacités sportives améliorées, des enfants dont les prédispositions à toutes les maladies génétiques seraient corrigées, ce que l'on appelle des « bébés à la carte ». Évidemment, les gênes n'expliquent pas tout, et l'environnement joue un rôle important dans le développement d'un individu.
Il suffit de connaître le sens de ces suites de nucléotides que constituent les gênes. Comme dans cet extrait de « Gattaca », un film qui expose les conséquences internes d'une société eugénique, les parents peuvent choisir quel sera leur enfant :
Peut-on espérer un jour de telles possibilités ?
À l'inverse, l'homme peut évidemment choisir de mettre ses connaissances au service d'une médecine éthique, qui respecte des valeurs d'ordre morale. Ainsi le soin des maladies génétiques, est abordé avec plus de confiance de la part des malades et des médecins. De forts investissements sont aujourd'hui consacrés à la recherche dans le cadre du soin des maladies génétiques (le Téléthon par exemple), qui sont très nombreuses, et qui demandent l'attention de beaucoup de chercheurs...
Pour autant, il est normal, en tant que parents, d'aspirer à la naissance d'enfant « normaux », ou même « améliorés ». Mais dans le cadre du DPI, le dépistage des maladies génétique ne constitue-t-elle pas une forme d'eugénisme, ou le faible est mis de côté. Cependant, pour certaines maladies très lourde à porter pour les enfants et les parents, il est évident qu'un tel fardeau nécessite d'être évité... Il existe par exemple la thérapie génique, qui par action ciblée reste très éthique, on ne soigne les gênes malades seulement. Encore un fois, il faut de longues réflexions des autorités pour les législations, les avis divergent.
Même si les législations contemporaines en France semblent être très strictes (nous développerons cet aspect dans la troisième partie), la pratique quant à elle reste ambiguë : en effet, les obligations de dépistage notamment celui de la trisomie 21, ou il s'agit d'une élimination, les facilités légales à l'avortement dans le cas de malformations, constituent sans conteste des éléments eugéniques négatifs !
C'est ainsi qu'on peut penser que les applications ne vont pas seulement se tourner vers les dépistages, la recherche, mais aussi vers l'élaboration d'humains meilleurs, dans un société qui déjà aujourd'hui prévoit des sélections partout, les conséquences pour les enfants dits « normaux » qui n'ont pas sûr être bénéficiaires de DPI, sont désastreuses. Ils ne correspondent pas aux normes attendues. Cette doctrine s'oppose inéluctablement au principe de biodiversité. D'autre part, ce serait la porte ouverte aux abus de dirigeants totalitaires qui imposeraient aux maternités de faire naître des enfants présentant des caractères « utile à l'État », autrement dit à l'eugénisme, ce à quoi les défenseurs de l’intégrité de l'organisme s'opposent farouchement.
Dans cet extrait de « Gattaca », un père raconte à son fils issu de la méthode naturelle passionné d'aérospatiale le seul moyen pour lui d'aller dans l'espace...
« Mon véritable CV était dans mes cellules », une pratique de l'eugénisme apparemment courante...
D'autant plus que, grâce aux enzymes restrictives, il serait théoriquement possible d'agir sur des gênes pour leur donner des fonctions annexes, ou pour améliorer leur expression, en se servant d'autres modèles. Il ne s'agit plus là de différentes versions d'un gêne, les allèles, mais bien des mutations, on obtiendrait des « mutants », même si le mot effraie. Mais en pratique il s'agirait d'un long travail de coupes, de recoupes, et de recohésion, et ne constitue pas une recherche mais plutôt d'un travail fantasmatique immoral.
Les produits biochimiques que vendent certaines entreprises sur internet (Life Technologies – Fischer scientifique), notamment aux particulier provoque une profonde remise en question de la sécurité des génomes, puisque l'espace Schengel européen ou internet constitue des libertés de flux des personnes et des biens, des produits (enzymes restrictives de l'ordre de 50-300 €, séquenceurs 150 000 $, logiciels d'analyse, matériel de consommables : PCR, verrerie, manipulations cellulaires...), sur lesquels l'État n'a aucun contrôle officiel.
Si l'eugénisme tente de s'immiscer depuis des millénaires dans nos sociétés, c'est qu'il persiste à s'y installer. Le génie génétique laisse grande ouvert la porte des à des dérives eugéniques... Quelles sont les dernières barrières à ces pratiques ? Quelles seraient les conséquences internes de telles pratiques à l’échelle de l'individu et à celle de la société ?
Alors, n'importe quoi pour un double hélice ?...
...
Aujourd'hui des problèmes de bioéthique voient le jour, confidentialité des génome; en outre qu'advient-il du mode de vie d'une personne qui sait qu'elle contractera des maladie graves, pour résoudre ces problème, vers le tout-bébé-à-la-carte?