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On l'a vu dans la seconde partie, il ne s'agit que d'une question de temps, qui se dénombre peut-être en mois selon certains spécialistes pour que le transfert de noyau dans un ovule énucléé soit chez l'humain possible seulement. L'humanité va devoir faire face, on le suppose aisément,  dès lors que la théorie deviendra technique, applicable à une multitude de possibles, elle aura le choix entre la bioéthique et l'eugénisme, le respect de l'être humain, ou son instrumentalisation, la mise au service de la technique pour l’intérêt de tous, ou pour celui d'une seule caste...


Aujourd'hui évidemment, un aspect strict des législations interdit formellement le clonage d'un être humain, on hérite en France de l'une des plus sévères :


L'article 16-4 du Code civil français proscrit tout clonage, à but eugénique, reproductif ou thérapeutique :


Nul ne peut porter atteinte à l'intégrité de l'espèce humaine.
• Toute pratique eugénique tendant à l'organisation de la sélection des personnes est interdite.
• Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédée.

• Sans préjudice des recherches tendant à la prévention et au traitement des maladies génétiques, aucune transformation ne peut être apportée aux caractères génétiques dans le but de modifier la descendance de la personne.

• Ces pratiques sont punissables de peine allant de trente ans à la réclusion criminelle à perpétuité.


L'article 16-4 du Code civil



On observe une forte opposition conservatrice. Ce sont les peines qu'encourent les candidats qui en sont sélectives. Il est aujourd'hui vrai qu'un laboratoire privé pourrait cloner un humain, moyennant d'énorme fonds pour la recherche, mais un matériel simple est nécessaire, qui on l'a vu devient de plus en plus accessible et bons marché.  Mais, sans que l'opinion s'en rende réellement compte peut-être, on permet aujourd'hui, plus que l'on n'interdit. Explications :

Il faut comprendre que la plupart des nouvelles législations sont dites permissives, et ne sont pas des législations qui rejettent et interdisent, à l'image des votes au sénat de début 2013, légalisant les recherches sur l’embryon humain. Il faut aussi permettre la recherche pour de meilleures performances à l'avenir, sans faire atteinte à la bioéthique et aux valeurs morales. Malheureusement, comme dans ce cas-ci, la limite entre les deux conceptions est bien faible, et les débats s'engagent. Par exemple, au nom de la recherche, on pourrait autoriser successivement des clonages reproductifs aux interruptions toujours plus tardives. En effet, on interrompt le développement des embryons par respect, mais la procrastination de l'interruption permet des connaissances plus accrues. Évidemment, nous n'aurons pas demain des clones dans les rues. S'il croît, le processus de légalisation sera lent, pourtant on pourrait en arriver à des problèmes de taille.
 

L'exemple avec « The Island » est flagrant, on peut vouloir bien faire en soignant les uns, mais on détruit les autres, quand bien même les intentions de départ sont « bienfaisantes ». En effet de nouvelles idées pourraient prendre appuis, pour la première fois, sur des lois en leur faveur, dans quel cas, les individus porteurs de ces idées seraient irréprochables au nom de la loi.


Ainsi les lois pourraient fortement évoluer dans les prochaines décennies, et quant à l'individu ?  Comment considérions-nous un clone ? Quels seraient ses statuts légaux ? Et surtout quelle serait sa psychologie ?

 

Le clonage humain parait totalement illégitime, car il ouvre la porte à l'augmentation du pouvoir des géniteurs sur les descendants, de la prise de pouvoir sur le corps d'un autre, qui est incontestablement un autre. C'est exactement ce qu'il se passe dans cette fiction.
 

Ainsi, notre espèce est douée pour le racisme, pour les guerres, pour « non assistance à personne en danger », autrement dit, elle sait pratiquer la loi du plus fort. Alors un clone ? Quelle valeur aurait-t-il ? Si l'homme est capable de soumettre certains de ses semblables, voire de porter atteinte à leur intégrité physique, il ne vaut pas mieux que le pire des dictateurs...





































 

Cet extrait qui peut choquer, fait véritablement penser aux pratiques nazies pendant la Shoah, épisode noir de l'Histoire...





































Pourtant, si la police d'assurance est un clone, alors c'est qu'elle est premièrement une réplique de son modèle, son « sponsor », pourquoi n'aurait-elle donc pas les mêmes droits que lui ?





































 

Et, il aurait droit aux mêmes traitements...

Humain traité comme de la marchandise (24.00)





































 

Certainement, si un clone est le produit d'un clonage reproductif, sa considération est déjà amoindrie. En effet, s'il est créé uniquement pour son corps, c'est qu'on ne veut pas de lui en tant qu'homme à part entière. Qu'en est-il des Droits de l'Homme ?


Sont-ils moins que des hommes à cause de leur ignorance ?
Ici, Lincoln 6Echo se pose des questions sur sa fonction et ses circonstances :
Tu ne te poses jamais de question (16.30)







































Celle de ses amis...
 



































































 

Il s'en inquiète, comme le ferait un adolescent...
 


































 

Mais se rend compte de la supercherie
 


 

​Alors vaut-il vraiment moins ?

Les extraits de la fiction imagent cette réflexion, l'Homme se posera toujours des questions, et sentira s'il est considéré inférieur à ce qu'il devrait être. Un clone considéré comme une race inférieure, et l'homme est compétent en ce qui concerne le racisme, et il ne correspond plus à la définition d'un homme.


Qu'en est-il de la filiation, la parenté ? Serait-il le fils de son modèle ? De celui qui l'a fait naître ? Dans cet extrait hautement symbolique, on dénonce la confusion entre deux individus, la police d'assurance et son sponsor, ainsi les idées se mélangent, les pensées interférent.


 

Ne nous y trompons pas, il s'agit bien là d'une science-fiction, ou simplement d'une fiction. Mais le préjudice corporel chez l'homme ne date pas d'hier. Aujourd'hui encore, la police américaine démantèle chaque année des réseaux organisés de marchés noirs d'organes, ou d'esclaves sexuels...
L’asservissement humain existe bel et bien, gouverné par l'argent...


Dans cet extrait, on se rend compte du poids de l'argent dans toute œuvre, et de celui de la gloire, certainement celle de se placer au dessus de Dieu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C'est ainsi que l'homme s'est toujours révolté ; si les avancées admirables dont nous sommes les spectateurs sont détournée de leur but premier, l'assistance, le secours, toujours moral et éthique, la recherche respectueuse de l’intégrité physique, et tournent à l'avantage de fantasmes plus personnels à l'amour du pouvoir et de l'argent, alors nous pouvons craindre les plus grandes catastrophes humaines et sociétaires...
Comment empêcher l'homme d'être libre ? Qu'est l'homme pour tenter de se surpasser lui-même



































 

Il faudra que les sociétés et les États soient le plus strictes et condamnent des telles pratiques, d'un genre nouveau, qui ne se classe en rien, ce qui décuple la probabilité de leur concrétisation.



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